
La ferme de Grenonvilliers. Collection famille
Deschamps.
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19ème édition des Journées
du Patrimoine
Patrimoine et transports à Rambouillet
La ferme de Grenonvilliers

L'ouverture immédiate de l'agglomération sur la Haute-Beauce,
ou la taille moyenne des exploitations (environ 87 ha) est la plus
élevée des Yvelines, explique l'implantation à
Rambouillet de grandes fermes à cour fermée, lesquelles
jadis associaient la culture des céréales à
l'élevage des bovins et des moutons.
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Bien que reconstruite au cours du 19ème, la ferme de Grenonvilliers
s'est constituée dans la 1ère moitié du siècle
précédent. Qualifiée en 1732 de " petite
ferme et métairie (1) ", elle devient en 1783 la propriété
de Louis Germain, chef d'office du duc de Penthièvre, et
consiste alors en " deux chambres basses à feu, avec
four en l'une d'elle, deux greniers dessus, une grange y tenant
donnant sur le chemin aux bufs, une écurie et une bergerie
séparée par une allée, un poulailler, un toit-à-porcs,
deux étables à vaches et une cour à porte charretière
autour de laquelle tournent tous les bâtiments couverts de
tuiles (2) ". L'ensemble s'étend sur 37, 23 ares et
fonctionne avec environ 20 hectares de terres agricoles. Le début
du 19ème siècle, comme en témoigne l'augmentation
des rendements, est particulièrement favorable à l'agriculture,
et le fermier de Grenonvilliers, Louis-François Péquin,
est amené à mieux s'équiper en volumes de stockage.
Il édifie un nouveau hangar vers 1830. Aux hangars traditionnels
se substituera vers 1900 un type d'espace bénéficiant
comme à la ferme d'Arbouville des matériaux industriels,
tels la brique et le fer.
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ferme de Grenonvilliers
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Il n'y aura plus dès lors " de murs épais,
de lourdes poutres en bois, d'enchevêtrement incommode de
toiture (
). Abri, aération, économie, légèreté,
voilà les mérites de cette nouvelle conception des
constructions rurales (3) ".

Saloir, pendule et boîte à pain de la ferme Deschamps.Collection
famille Deschamps.(cliché
Thierry Liot)
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A Grenonvilliers comme ailleurs, la porcherie, le poulailler, le
clapier, le potager et le verger, la cave à cidre aussi,
alimentent les repas de la ferme. Le rata, ce plat servi si souvent
sur les tables paysannes de la région, est encore présent
dans les esprits : " le midi on (
) préparait le
rata. On met dans une grosse cocotte de l'huile, enfin c'était
du lard, un peu de graisse de cochon, et puis on fait rissoler les
morceaux de lard. On met de la farine, on " touille "
(
), et dedans vous rajoutez des pommes de terre en gros morceaux,
ni petits, ni trop gros. Une feuille de laurier, on sale et on laisse
cuire (4) ".Quelquefois conservés, les ustensiles et
le mobilier de cuisine nous renseignent sur les savoirs faire d'un
quotidien disparu. Les saloirs de la ferme Deschamps construite
en 1927 à la Louvière illustrent la manière
de conserver la viande de porc. Le plateau à fromage était
destiné au fromage de curé confectionné sur
place. La boite à pain meublait la cuisine, non loin du buffet
ou l'exploitant rangeait son tabac. Une pendule de l'horloger local
Couturier était là aussi, qui rythmait des labeurs
et des habitudes aujourd'hui figés sur cartes postales.
Le collier d'épaules. Dans l'attelage d'un cheval,
le collier d'épaules est la pièce la plus importante.
Il lui entoure le cou, prend appui pour la traction sur la base
osseuse des omoplates, s'adapte à la conformation de la bête
qui le reçoit. Constitué généralement
d'attelles en bois et d'un rembourrage pour adoucir autour de l'encolure
puis au dos le contact avec l'animal, il s'articule en haut et se
ferme à la base. Le bourrelier chargé de le travailler
subordonne sa touche personnelle aux méthodes d'attelage,
marquant de son talent certains aspects et dispositifs de la pièce.
Les colliers issus des fermes locales, surmontés souvent
d'une pointe en cuir, témoignent d'un souci esthétique
auquel vient se mêler un air de fête.
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Collier d'épaules. Collection particulière
(cliché Thierry Liot)
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(1)(2) Ces informations ont été communiquées
par Jean Blécon, qu'il convient ici de remercier.
(3) La Vie à la campagne, n° 141, 1912.
(4) Saint-Quentin-en-Yvelines, Écomusée
et Centre culturel de la commanderie des templiers de la Villedieu,
Architecture rurale à Saint-Quentin-en-Yvelines, les grandes
fermes du plateau en 1900, 2 juillet-26 septembre 1993.
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Fiche réalisée à l'occasion de la 19ème édition des Journées
du Patrimoine, sous l'égide de la direction du développement
culturel de la ville de Rambouillet.
Directeur de la publication : Jocelyne Bernard, Directeur
du livre et des archives.
Conception et réalisation : Thierry Liot, Chargé de mission
à la direction du développement culturel.
Tous droits réservés, Direction du développement culturel et Direction
du livre et des archives.
Clichés photographiques sans mention particulière : Collections
des archives municipales de Rambouillet (clichés Thierry Liot)
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Médiathèque Florian, 5 Rue Gautherin 78120 Rambouillet. Tel
: 01 61 08 61 10 |
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