Circulations douces à Rambouillet (suite..)

A l'approche de cette fin d'année, voici, proposés à chacun, quelques nouveaux éléments touchant aux statistiques (nationales et locales)d'accidentalité piétonne et cycliste.

- STATISTIQUES NATIONALES 2014 : selon un communiqué ministériel, l'année 2014 s'annonce comme celle d'une remontée de l'accidentalité générale ; PIETONS et CYCLISTES, notamment, devraient y payer un lourd tribut avec une MORTALITE EN HAUSSE (cumulée ici sur la période oct.2013/oct.2014) atteignant respectivement +7% et +6%.

- CIRCULATIONS DOUCES RAMBOUILLET : LA SECURITE DES JEUNES CYCLISTES EN
QUESTION..

Reçu récemment les chiffres 2012/2013 ; en les associant aux chiffres des années antérieures (dont ceux, officiels, donnés sur :
www.rambouillet.fr), on obtient, pour la DEMI-DECENNIE 2009/2013, un total de 46 ACCIDENTS comportant comme victimes (hospitalisées ou non) des PIETONS (38) ou des CYCLISTES (8), chiffres auxquels il convient encore d'ajouter les accidents non déclarés.

La statistique d'accidentalité piétonne ne mentionne malheureusement pas l'âge des victimes ; celle de l'accidentalité cycliste précise cet élément et fait apparaître 5 JEUNES ENFANTS DE 9 A 12 ANS SUR UN TOTAL DE 8 CYCLISTES ACCIDENTES par collision.

Une statistique à la base aussi réduite appelle une lecture prudente des chiffres et ne peut étayer de conclusions définitives ou péremptoires. On notera cependant la concordance entre les tendances qui s'y expriment et celles révélées par les statistiques nationales qui, aujourd'hui, situent les pics d'accidentalité cycliste (et piétonne) vers les 12 ans ; elle devrait, à ce titre, être prise dans toute sa valeur de signal et d'avertissement, amenant chacun - simple citoyen, parent, usager de la rue, aménageur, élu..- à s'interroger sur les responsabilités d'un société qui, dans la plupart de ses villes, ne s'est toujours pas véritablement résolu, à travers les mesures de séparation plus marquée des trafics et de modulation raisonnée des vitesses, à faire une priorité de la protection de ses membres les plus démunis, et notamment de ses enfants...

J'apprends, à la lecture du dernier bulletin municipal, que notre ville est détentrice, depuis 2007, du LABEL "VILLE AMIE DES ENFANTS". Je n'avais guère soupçonné ce titre par moi-même en parcourant les rues de Rambouillet..

Je ne doute naturellement pas une seconde que la ville investisse de très lourdes sommes en faveur de ses jeunes et ne puis ignorer les nombreux équipements aux services très appréciés qu'elle est en mesure de leur offrir ; j'aimerais toutefois, dans le même temps, trouver aussi, à Rambouillet, des marques plus tangibles de l'attention montrée à nos enfants dans la rue même, sur le lieu de leurs déplacements..

Une "VILLE AMIE DES ENFANTS" devrait en effet, à mes yeux, être aussi une ville où les jeunes puissent, sur le chemin de leur école, disposer de manière aussi continue que possible d'AXES CYCLABLES SEPARES leur épargnant le NIVEAU DE RISQUE INACCEPTABLE qu'ils connaissent encore aujourd'hui sur des chaussées à fort trafic mêlant circulation légère et circulation lourde ; une ville où le cheminement d'une mère de famille avec poussette cesserait d'être le parcours d'obstacles qu'il reste trop souvent sur des TROTTOIRS EMPIETES ou interdits de passage (ou inexistants).. ; une ville où, sans nouvelles tergiversations ni retards, seraient prises - notamment en secteurs exposés tels qu'à proximité d'écoles, hyper-centre ville, zone commerciale..- les incontournables mesures d'APAISEMENT DES VITESSES ; une ville enfin où, avec l'approbation de chaque citoyen, fleurirait partout, dans la signalétique routière, le rappel du principe civilisationnel du "DROIT DU PLUS VULNERABLE" qui, inscrit dans le "code de la rue", fait un devoir fondamental, pour tout usager de la rue, d'une ATTENTION ACCRUE A L'EGARD DES PLUS FAIBLES, au premier rang desquels figure l'enfant..
Maurice BOYER, Ligue Contre la Violence Routière (LCVR)

mauriceboyer.blogspot.fr